Une histoire de « cuisine anglaise » – ou les découvertes culinaires à l’étranger
Thomas, 12 ans, a mangé du porridge tous les matins pendant une semaine avant de dire à son accompagnateur que le plat ne lui plaisait pas. En général, pour peu que l’enfant ne dissimule pas son dégoût, les familles sont plutôt perspicaces devant les grimaces !
– Do you like porridge?
– Yes, I like Paris
Cette histoire de porridge (qui plaît tout de même à certains) rapportée des vacances par l’un de nos responsables illustre assez bien la situation que peuvent vivre certaines enfants ou ados lors de leurs séjours à l’étranger. Voici quelques conseils pour que les « découvertes culinaires » se passent dans de bonnes conditions !
Peut-on choisir ce que l’on mange pendant son séjour linguistique ?
Fort heureusement, les problèmes liés à la nourriture pendant les séjours se sont considérablement marginalisés au cours de ces dix dernières années.
À chaque culture sa cuisine, même s’il est vrai, cependant, que nous n’avons pas encore eu à déplorer une indigestion de delicatessen bavarois, de paella valenciana ou encore de burgers américains.
- Les familles sont tenues de proposer quotidiennement des céréales, des toasts, un jus de fruit, du thé ou du café pour le petit-déjeuner.
- Pour le ou les repas, doivent être au menu de la viande ou du poisson, des légumes ou des féculents.
Cette exigence quant à la nature des aliments est d’autant mieux respectée qu’elle correspond à ce qu’on pourrait appeler « la véritable assiette anglaise ». En effet, une assiette typiquement anglaise comprendra de la viande de bœuf (pour un tiers de l’assiette), des brocolis ou des petits-pois (pour un autre tiers) et des haricots blancs dans leur sauce Heinz (pour le dernier tiers), une assiette qui, au fond, satisfera tout nutritionniste.
Enfin, rappelons que la qualité de la nourriture est un point prépondérant dans le cadre de l’évaluation des familles par nos agents locaux.
Comment faut-il réagir si l’on n’aime pas un plat ?
Ceci s’adresse tout particulièrement aux élèves : vous pouvez dire, tout en restant polis que vous n’aimez pas un plat.
En général, les familles sont suffisamment chevronnées pour déchiffrer la moindre esquisse de grimace. Ne croyez pas qu’elles s’en offusquent : les parents des familles hôtes comprennent très bien que l’on puisse rester sceptique devant le black pudding ou devant le Christmas pudding (qui n’a rien à voir avec le black pudding), devant une jelly rose ou verte, ou encore que l’on puisse préférer le ketchup au vinaigre pour accompagner ses frites.
Si des erreurs de langage peuvent (comme pour l’exemple évoqué plus haut) peuvent conduire à la consommation de plats étranges et étrangers, notons que les enfants sont aussi là pour découvrir de nouveaux plats : le fameux porridge aurait pu tout aussi bien plaire à Thomas. C’est l’occasion de goûter des choses nouvelles : viande marinée ou bouillie, selon les cas, sauces très riches, dont la légendaire sauce à la menthe… essayez-là !
Encore une fois, les problèmes liés à la nourriture se font de plus en plus marginaux, et d’une manière générale, ils tiennent moins à la qualité intrinsèque des plats qu’à un manque de communication.
Quelques conseils pour bien manger pendant son séjour
1. Faire les courses avec sa famille d’accueil
Une étape trop souvent méconnue, mais pourtant essentielle, la visite du supermarché a lieu au tout début du séjour, en général le lendemain de votre arrivée :
- N’hésitez pas à dire ce qui vous plaît et surtout ce qui vous déplaît. On vous montrera des paquets, des boîtes, des sachets… tout cela ira un peu vite. Ayez d’ores-et-déjà en tête une liste d’aliments que vous aimez et que vous n’aimez pas.
- Goûtez les plats et soyez sincère, cela vous garantira de tout quiproquo gênant. Le dîner est très important : c’est un moment de partage et de plaisir avec la famille où tout le monde discute et raconte sa journée.
2. S’exprimer !
Pour la nourriture comme pour le reste, les problèmes qui peuvent éventuellement apparaître proviennent le plus souvent d’un manque de communication entre le participant et la famille.
- Pour résumer, quand on n’aime pas un plat, il faut le dire ! Dans le doute, pour ne pas répéter l’erreur de Thomas, exprimez-vous. Les réactions ne seront pas si terribles : cela peut même aller jusqu’au rire franc, pourvu que la grimace soit à la hauteur !
- Si vous ne savez pas comment le dire à la famille, le « group leader » ou le responsable local sont là pour vous aider. N’hésitez pas à vous confier.